Je pose ce message comme un témoignage afin que mon expérience puisse peut-être servir un jour à quelqu'un. Je vais commencer par une bref présentation de mon cas

A 13 ans on me diagnostique une TE avec 2 500 000 plaquettes. Je suis restée 10 ans sous Hydréa avec deux tentatives d'arrêts après 1 ans et 3 ans de traitement sans succès. Jack-2 négatif. Pour "fêter" mes 10 ans de traitement j'ai tout arrêté en me donnant un seuil de plaquettes pour la reprise d'un traitement. Les plaquettes sont montées, montées...puis redescendues pour ne jamais remonter. Donc je ne prends plus aucun traitement depuis mes 23 ans (jai bientôt 32 ans actuellement). J'ai juste bien pris du fer lors de mes trois grossesses afin de ne pas relancer la machine à plaquettes avec une bonne hémoragie lors d'un accouchement (ce qui a été le cas).
Pour en venir au sujet qui nous intéresse, en 2015 j'achète une maison avec mon conjoint, je déclare ma TE avec un arrêt des traitements depuis plusieurs années mais l'on me propose de m'assurer pour 100€ par mois. Bref nous avons mis l'assurance à 100% sur mon mari.
Cette année nous déménageons et nous rachetons une maison. Entre temps la loi sur le droit à l'oubli tombe et je rentre parfaitement dans les clous. Pour simplifier, cancer avant 18 ans, plus de 5 ans d'arrêt total de traitement. Dans mon formulaire de santé je ne déclare rien sur mon ancienne TE. Nous avons malheureusement pris le même assureur que pour notre ancienne maison et celui-ci a comparé mes formulaires 2015/2019 (il n'a pas le droit normalement) et me demande en gros tout mon dossier médical. Après plusieurs échanges de mails où je refuse de transmettre les documents en avancant le droit à l'oubli et où l'assurance essaie de me convaincre que mon cas ne rentre pas dans le cadre du droit à l'oubli, je saisi la commission de médiation AERAS où un expert médical statut sur les dossiers. Sa réponse est sans appel, mon ancienne pathologie est assimilable à une tumeur cancéreuse liquide et l'AERAS lance la médiation avec l'assureur car je rentre dans le cadre du droit à l'oubli.
Tout cela pour dire que si jamais vous rentrez un jour dans le cadre du droit à l'oubli, vous êtes tout à fait dans votre droit de ne pas déclarer votre ancienne pathlogie qui est assimilée à un cancer. Je vais donc sereinement remplir d'autres formulaires de santé, sans déclarer mon ancienne TE, et avoir le droit d'être assurée correctement pour mon crédit. Je précise que la médiation AERAS est très réactive, la réponse est arrivée dans la semaine, donc en anticipant bien le crédit par rapport à la signature chez le notaire vous pouvez débloquer une situation.
Voilà je vous laisse avec mon pavé en témoignage et bon courage à tous

Valérianne