Il est intéressant de savoir qu'une myélodysplasie ou une LAM peuvent survenir après une chimiothérapie de cancer solide. Dans l'enquête ci-dessous il s'agissait en particulier de cancers du sein.
Les MDS/LAM secondaires à un traitement (tMDS/AML) sont une complication rare et la plupart du temps fatale de la chimiothérapie anti-cancéreuse. Certains agents alkylants (le melphalan par exemple), les platines, les inhibiteurs de topo-isomérase II (VP16), font courir un risque multiplié par 5 de développer un tMDS/LAM, alors que d’autres alkylants comme l’endoxan ou les fluoropyrimidines (5-FU) ne semblent pas augmenter ce risque.
1619 cas de tMDS/AML ont été identifiés, d’âge moyen 64,3 ans (SD : 12,2 ans) avec près de 71% de femmes. Pour 22 tumeurs sur 23 traitées, il existe un surrisque significatif de tMDS/AML, sauf pour le cancer du côlon.
Par rapport aux données épidémiologiques connues jusqu’à présent, cet article montre la quasi généralisation d’un surrisque de tMDS/AML après chimiothérapie dans la plupart des localisations tumorales.