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sergio
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Déception stratégies thérapeutiques

jeu. sept. 28, 2017 2:49 pm

Ci-dessous une publication comparant 2 chimiothérapies dans la prise en charge des LAM :

Par le Dr Pierre Hirsch (Hôpital Saint-Antoine - Paris) [Déclaration de liens d'intérêts]
Article commenté :
Prospective Randomized Comparison of Idarubicin and High-Dose Daunorubicin in Induction Chemotherapy for Newly Diagnosed Acute Myeloid Leukemia
Lee JH, Kim H, Joo YD et al.
J Clin Oncol. 2017 ; 35(24):2754-2763.
► Retrouvez l’abstract en ligne

De manière générale, les tentatives pour améliorer la chimiothérapie classique par 3+7 dans les LAM du sujet jeune sont restées sans succès.
Certaines études ont suggéré une meilleure efficacité de l’idarubicine par rapport à la daunorubine 45 mg/m2. D’autres groupes ont suggéré que l’augmentation des doses de daunorubicine améliorait également le pronostic global. Peu d’essais ont comparé l’utilisation de la daunorubicine à dose élevée à celle de l’idarubicine.
 
Dans cette étude coréenne, 229 patients jeunes atteints de LAM ont reçu une induction par 3+7 comprenant soit 3 jours de daunorubicine à 90 mg/m2, soit 3 jours d’idarubicine à 12 mg/m2. Les traitements post-rémission ne comportaient pas d’anthracyclines.
Les caractéristiques des deux groupes étaient globalement comparables, malgré dans le groupe daunorubicine, un petit excès de LAM secondaires et un petit défaut de caryotype intermédiaire.
 
Les taux de rémission complète étaient identiques dans les 2 groupes (71% contre 66% en une cure et 80% contre 74% en intégrant les malades ayant eu besoin d’une seconde induction). Les taux de survie sans événement, de survie globale et de rechute cumulée étaient superposables dans les 2 bras.
Les analyses de sous-groupes montraient que ces résultats étaient les mêmes dans toutes les catégories de LAM. La seule exception semblait être un avantage à la daunorubicine à haute dose en cas de FLT3-ITD, mais les groupes étaient de taille assez limitée (17 et 27 patients respectivement).
 
Cette étude ne démontre pas davantage à l’utilisation de l’idarudicine ou de la daunorubicine à haute dose dans le traitement des LAM du sujet jeune. Encore une fois, même si des progrès de survie ont été réalisées depuis la mise au point du 3+7 dans les années 60, il apparaît que les adaptations de doses ne pourront plus vraiment faire gagner en survie, et que seul le développement de stratégies réellement novatrices permettra une vraie rupture dans l’efficacité des traitements
Je suis le président de ALTE-ASSO.
n'hésitez pas à me questionner par mail, par message privé ou par téléphone au 0981377212

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