mar. janv. 19, 2010 7:40 pm
Voici un texte traduit par Eric WATTEL dont je vous propose de prendre connaissance :
Allogreffe des SMD du sujet âgé.
Bien que de nombreux progrès aient vu le jour ces dernières années dans la prise en charge des syndromes myélodysplasiques (SMD), l’allogreffe reste la seule possibilité curative de ces affections. Cette dernière option bénéficie aussi de plusieurs avancées avec le développement des banques de cordon, l’utilisation de conditionnements atténués, les nouvelles modalités de prévention et de traitement des complications immunologiques… Le problème de l’allogreffe reste sa toxicité qui limite son utilisation au patient jeune. Le problème des SMD est que la médiane d’âge au diagnostic dépasse les 60 ans de telle sorte qu’une minorité de patients tire bénéfice de la greffe. Les améliorations techniques revues ci-dessus autorisent cependant la réalisation de greffes chez des patients de plus en plus âgés et Lim et al font rétrospectivement le point sur 1333 SMD allogreffés après l’âge de 50 ans. L’âge médian de la population était de 56 ans avec 34% de malades de plus de 60 ans. 61% des donneurs étaient apparentés et 62% des conditionnements étaient atténués. A 4 ans, la survie globale était de 31%. Le risque de rechute dépendait principalement du caractère évolué du SMD, en pratique de l’excès de blaste et de l’utilisation d’un conditionnement atténué. Les facteurs liés à la mortalité toxique correspondaient au caractère évolué du SMD et à l’utilisation d’un greffon non apparenté. Enfin le premier facteur pronostique négatif pour la survie à 4 ans était encore le caractère évolué du SMD. Malheureusement le caryotype n’était disponible que pour 31% des malades chez lesquels il possédait un impact pronostique significatif, mais dont l’incidence pronostique ne pouvait être comparée à celle des autres paramètres sur l’ensemble de la population. A 2 ans, les traitements déméthylants donnent une survie d’environ 50% dans les SMD de haut risque sans néanmoins entrainer une proportion importante de rémissions complètes. La place de l’allogreffe dans le traitement de SMD est donc en train de changer et les possibilités de traitement pré- et post-greffe semblent se préciser.
Rédacteur : Eric Wattel
Je suis le président de ALTE-ASSO.
n'hésitez pas à me questionner par mail, par message privé ou par téléphone au 0981377212