Bonsoir à toutes et tous,
j’ai démarré un traitement au Viraféronpeg (peg interféron alpha 2b) il y a 3 mois après une Vaquez diagnostiquée un an plus tôt.
Je vous livre mon expérience en espérant qu’elle aidera ceux qui sont concernés par cette maladie.
La dizaine de saignées réalisées après la découverte de la maladie ont eu l’effet escompté. C'est-à-dire que la production excessive de globules rouges a été enrayée par manque de fer. J’ai très bien supporté la période ce carence en fer avec en plus des saignées espacée de 6 mois à la fin. Par contre les niveaux sur les 3 lignées à « l’équilibre » atteint étaient trop hauts avec des blancs à 20 000, des plaquettes autours de 900 000 et des rouges à 7 (je passe sur les unités, je pense que ces données n’ont plus de secrets pour les lecteurs du forum).
C’est en fait le niveau permanent des plaquettes autours du million qui a décidé mon hémato d’engager un traitement, de mon côté j’avoue que le niveau de leucocytes atteint ne me rassurait pas du tout, j’ai donc pris sans angoisse la décision lourde de démarrer le traitement.
2 des 3 avis d’hématos recueillis penchaient pour l’Hydréa (y compris mon hémato indien, j’habite en effet en Inde) mais à la lumière de la ‘littérature’ et la lecture de forums dont le notre, j’ai insisté pour partir sur l’Interféron. Il m'a semblé que les pro-hydréa étaient sous influence de l’habitude, sans compter, pour mon hémato indien, la question du coût du traitement (il n’a pas l’habitude de prescrire ce médicament ici où les soins de santé sont mal ou pas remboursés)
J’ai démarré le traitement avec des doses réduites de 50 micro gr pendant 3 semaines .
J’ai été vraiment agréablement surpris par ma bonne tolérance du médicament : légère fièvre 6 h après la première injection, tout de suite calmée avec du doliprane. Puis pratiquement plus rien depuis, quelquefois peut-être un peu plus fatigué le lendemain de l’injection (faite le samedi soir), et plus aucun doliprane, même depuis le passage à des doses de 100 micro gr.
Côté analyses, malgré la faible dose de démarrage du traitement, mes blancs étaient passés de 20 000 à 14 000 au bout d’une semaine et les plaquettes de 930 000 à 750 000 dans la même période. Les rouges évoluent plus lentement à cause de leur très longue durée de vie comparée à celle des 2 autres compères. Les analyses ont évolué plus lentement ensuite mais toujours dans le bon sens ; je suis aujourd’hui à 5700 en blancs et 322 000 en plaquettes.
Côté diminution du prurit, les effets ont été longs à venir (comme prévu par mon hémato) : premiers effets au bout de 8 semaines. Ensuite, même au bout de 15 semaines de traitement, le prurit est encore là, très atténué (grossièrement 80 % de diminution) mais toujours plus ou moins perceptible. Quelqu’un a-t-il vécu la même expérience avec son prurit ? a-t-il fini par ne plus être perceptible ?
Chacun réagit sans doute à sa façon aux traitements, mais mon expérience montre l’intérêt de démarrer à faible dose, même pour une personne d’un certain poids (je pèse dans les 94 kg). Je ne vois pas du tout l’intérêt de démarrer à des doses au-delà de 130 micro comme je l’ai régulièrement lu et j’exprime toute ma reconnaissance à mon hémato pour sa stratégie.
Voilà mon expérience très positive avec l’interféron.
J’ai aussi une question à poser aux experts : il semblerait que le peg interféron alpha 2a apporte une meilleure réponse à la maladie que le peg interféron 2b. Quelqu’un peut confirmer ? peut-on sans problème passer du 2a vers le 2b ?