Article intéressant : les recherches autour des mutations de JAK2 continuent et pourraient peut-être déboucher sur une nouvelle approche thérapeutique ultérieurement : Lire la suite ..............
L’hapolotype 46/1 est observé plus fréquemment chez les patients avec une mutation V617F.
La mutation V617F est une mutation somatique du gène Janus Kinase 2 (JAK2), correspondant à la substitution d’une guanine par une thymidine au niveau de l’exon 14 du gène et au remplacement d’une valine par une phénylalanine au niveau du codon 617 de la protéine JAK2 mutée. Des mutations au niveau de l’exon 10 de JAK2 et au niveau de l’exon 10 de MPL ont été aussi identifiées. Les mutations de JAK2 sont identifiées chez environ 50% des patients avec une thrombocythémie essentielle (TE), 50% des patients avec une myélofibrose primitive (MFP) et chez la plupart des patients avec une maladie de Vaquez. Deux papiers publiés dans Nature Genetics montrent que l’haplotype 46/1 est un haplotype, qui conduit plus fréquemment à la mutation V617F. La mutation est détectée en cis, avec donc sur le même chromosome l’haplotype 46/1 et la mutation. Le premier papier de l’équipe de NCP Cross montre que la mutation V617F est observée plus fréquemment chez les individus avec un haplotype spécifique constitutionnel désigné 46/1. Ce groupe a analysé les variations de polymorphisme d’une seule paire de bases entre nucléotides (SNP) près et dans JAK2 chez des patients présentant un syndrome myéloprolifératif avec une mutation V617F homozygote. Des 142 allèles analysés qui contiennent la mutation V617F, 109 ont exactement le même haplotype. Par comparaison 9/74 des allèles sans la mutation V517F ont cet haplotype. Lorsque l’étude est réalisée chez 1500 donneurs de sang en bonne santé et sans maladie, une combinaison de 92 haplotypes est observée avec les haplotypes 46 et 1 différant seulement d’un seul SNP. L’haplotype 46/1 est identifié plus fréquemment chez les patients présentant un syndrome myéloprolifératif avec une mutation V617F et ce quel que soit le type de SMP, TE, MFP ou maladie de Vaquez. Le second papier montre aussi clairement que les patients homozygotes ou hétérozygotes pour l’allèle C de rs12343867 ont une plus grande probabilité d’être porteur de la mutation V617F par rapport aux patients homozygotes pour l’allèle T. Ces données laissent suggérer qu’un haplotype spécifique confère une susceptibilité d’avoir un SMP avec mutation V617F. L’allèle C de ce SNP correspond bien évidemment à l’haplotype 46/1 de l’étude précédente. Ces études sont intéressantes car elles montrent que l’haplotype crée un contexte favorable à l’ADN pour provoquer la mutation.
Rédacteur : Xavier Troussard