Bonjour.
Je me manifeste pour la première fois sur le forum parce que le sujet me fait totalement penser à l'attitude de mon (ancien !) médecin…
Diagnostiquée TE au mois de janvier 2011, je me trainais des plaquettes légèrement hors norme (autour de 600 000, ce qui me fait paraître comme une amatrice auprès de certains d'entre vous

) depuis au moins une dizaine d'années.
Et quand je parlais à mon toubib de la fatigue que je ressentais, et après examens divers et variés qui n'ont rien donné de très concluant (toujours limite mais pas suffisamment), la sentence est tombée : j'étais dépressive… Quelle bonne surprise que voilà !
Bien évidemment prescription de je-ne-sais-plus-quoi-parce-que-c'-était-y-a-longtemps qui me rendait encore plus zombie et finalement je m'en suis passée des petits cachets pourris. Et je me suis mise à mentir à mon toubib

Fatigue ? Meuh non docteur, la pêche, fatiguée un peu de temps en temps, mais rien, j'vous assure, ça passe très vite (à peu près en 360 jours sur une année. Pas les cachets, non, pas les cachets !)
Bref, j'ai fini par changer de toubib pour tout autre chose, qui lui a trouvé bizarre que j'ai depuis si longtemps des plaquettes au dessus de la norme et m'a donc fait faire des exams : prise de sang avec caryotype, myélogramme, biopsie osseuse et Jack II. Bilan des courses, une TE modérée avec Jack II négatif.
J'ai donc découvert que dans certains cas et chez certains docteurs, le deuxième nom de nos maladies s'appelle… la dépression !
Tout ça pour dire que je vous rejoins totalement dans le fait que ce serait sympa que le corps médical veuille bien reconnaître que la fatigue existe dans nos pathologies, et que ce n'est pas à cause de ça qu'on va tirer au flan.
Sans compter que si vraiment on voulait se faire arrêter, rien de mieux que de se dire dépressif, pas besoin de se trouver un truc myélo quelque chose.
D'ailleurs à ce propos, existe-t-il des documents à l'intention du corps médical (je pense surtout aux médecins généralistes qui ne peuvent bien évidemment pas connaître nos pathologies parfaitement) que je pourrais gentiment fournir à mon médecin (le nouveau) et à ma presque hémato qui ne pensent pas non plus que la fatigue puisse faire partie de la panoplie du joyeux myéloprolifératif ?
J'en profiterai aussi pour le faire lire à certaines personnes de mon entourage. Parce que les sorties très tardives, c'est bien gentil et sympa sur le coup, mais quand il faut la semaine pour s'en remettre, c'est moins enthousiasmant. Et quand en plus on s'entend dire "quand on veut, on peut", y'a de quoi péter un plomb ! (comment ça, ou faire une dépression ?!!!).
Voilà, c'est un peu long, mais comme il y a longtemps que je vous lis sans répondre, fallait mettre le paquet

Alors à bientôt, pour plus court.