Cet article affirme que les ITK de 2ème génération sont plus puissants que l'imatinib. Les ITK de 3ème génération seront-ils encore plus puissants . Ponatinib, bosutinib ? Qui a un avis sur ces ces ITK de drnière génération ?
L’obtention d’une réponse cytogénétique rapide garantit une évolution favorable dans la leucémie myéloïde chronique (LMC) traitée par inhibiteur de tyrosine kinase (ITK).
Les ITK bloquent le « moteur » moléculaire oncogène de la LMC et ont révolutionné son évolution, entrainant des proportions élevées de rémissions cytogénétiques et de réponses moléculaires majeures se traduisant par une survie presque superposable à celle de la population générale. Cependant 17% des malades traités par imatinib n’obtiennent pas de rémission cytogénétique alors que 15% des patients ayant obtenu cette réponse rechutent au plan cytogénétique. Les ITK de seconde génération sont plus puissant dans tous les domaines de réponse. L’évolution de la maladie dépend avant tout de l’obtention d’une réponse et la vitesse de cette obtention constitue aussi un facteur pronostique. Jabbour et al ont comparé les évolutions de LMC en phase chronique traitées par ITK en tenant compte de l’analyse cytogénétique effectuée 3, 6 et 12 mois après le début du traitement. Le pourcentage total de rémission cytogénétique était de 87%, 91% et 96% chez les malades traités par infatimib à 400 mg, 800 mg ou par ITK de seconde génération. Les taux de réponse moléculaire majeure étaient de 77%, 87%, 89%. La survie sans événement (EFS) était, à trois ans, de 85 %, 92% et 97% et la survie globale (OS) de 93%, 97% et 100%. Ces valeurs étaient meilleures chez les malades ayant obtenu une rémission cytogénétique à 3, 6 ou 12 mois : EFS de 98%, 97%, 98% ; OS de 99%, 99%, 99% versus 83%, 72%, 67% et 95%, 90%, 94% en l’absence de rémission cytogénétique. Les données de la réponse moléculaire n’influençaient pas l’évolution des malades ayant obtenu une rémission cytogénétique à 12 mois. Ce travail confirme la meilleure efficacité des ITK de seconde génération et place la réponse cytogénétique précoce comme déterminant majeur d’une évolution favorable.