Contre le monde médical qui soutient que l’Imatinib ne peut pas guérir mais contrôler la LMC, deux scientifiques, Natalia Komarova et
Dominik Wodarz, prétendent que l’imatinib peut guérir totalement la LMC sur une période de temps.
Publication scientifique :
Drug Has Ability To Cure Type Of Leukemia
Source: University of California, Irvine
Date: October 3, 2007
Science Daily – (traduit en français)
Voir l’original http://www.sciencedaily.com/releases/20 ... 213605.htm
Un médicament est capable de guérir un type de leucémie.
Avec les patients atteints de leucémie myéloïde chronique (LMC), le médicament Imatinib a démontré qu’il était capable d’amener le cancer à la rémission, mais la maladie revenait souvent après l’arrêt du traitement. Des nouvelles recherches par les scientifiques de l’Université de Californie (Irvine) démontrent que l’Imatinib peut guérir totalement la LMC sous certaines circonstances s’il est pris durant une période suffisamment longue.
La mathématicienne Natalia Komarova et le biologiste Dominik Wodarz ont aussi développé un outil qui peut éventuellement aider les médecins à déterminer quelle combinaison de médicaments doit être le plus bénéfique pour un patient atteint de LMC, et aussi à déterminer pourquoi, dans certains cas, l’Imatinib ne bloque pas la croissance du cancer.
La LMC est un cancer à croissance rapide qui débute dans la moelle osseuse et se poursuit sa route dans le sang. La maladie procède en trois phases. La dernière est caractérisée par une survie des patients de quelques mois seulement. En 2007, 4570 personnes ont été reçu un diagnostic de LMC aux États-Unis et 490 d’entre eux en mourront selon le ‘National Cancer Institute’, une division de l’ U.S. National Institutes of Health’.
Le médicament Imatinib est un traitement prometteur pour le cancer parce qu’il y a peu d’effets secondaires et il vise uniquement les cellules cancéreuses. Comme les cellules souches normales maintiennent les organes et le fonctionnement du corps, les cellules souches cancéreuses maintiennent la croissance du cancer et sont difficiles à tuer.
Plusieurs scientifiques croient que l’Imatinib peut tuer les cellules cancéreuses normales mais pas les cellules souches cancéreuses. Quand il y arrêt du traitement, les cellules souches restantes produisent encore plus de cellules cancéreuses, aggravant ainsi la maladie. Selon cette optique, il n’y a pas de guérison possible pour la LMC.
Les scientifiques de l'UCI croient cependant que l’Imatinib peut tuer les cellules souches cancéreuses mais pas quand celles-ci se sont arrêtées de se diviser temporairement, un état appelé ‘en repos’ (en anglais - quiescient). Toutes les cellules cancéreuses sont capables d’entrer dans un état de ‘repos’. Il est prouvé que lors les cellules couches se réveillent, l’Imatinib peut les tuer.
Dans cette publication, les scientifiques présentent une formule scientifique qui peut calculer combien de temps, il est requis pour tuer toutes les cellules souches et guérir la LMC. La quantité de temps, différente pour chaque patient, est calculée selon combien de fois, les cellules souches cancéreuses tombent endormies et avec quelle rapidité, elles se réveillent. Une fois que les scientifiques peuvent tester leur théorie sur les patients, ils seront capables de déterminer combien de temps ça prend pour avoir une guérison.
‘Il y a des preuves qu’une guérison totale est possible. Plusieurs patients ont reporté n’avoir aucun symptômes après deux mois sans thérapie. Ce qui suggère une guérison totale.’ soutient Komarova. ‘ La preuve soutient notre théorie. ‘Fondamentalement, un patient doit suivre sa thérapie aussi longtemps pour permettre à toutes les cellules souches de se réveiller et d’être tuées par le médicament.’
En plus des cellules souches dormantes, il y a une autre barrière pour l’éradication par l’Imatinib est le fait que les cellules cancéreuses peuvent muter devenant résistant aux médicaments. On pourrait penser que pendant que les cellules souches dormantes prolongent le temps de guérison, d’autres cellules cancéreuses ont amplement le temps de muter.
Les scientifiques de l'UCI, cependant, ont prouvé que cette théorie est fausse. Leur calculs montrent que les cellules mutantes se développent plus tôt, dans plusieurs cas bien avant que les patients se rendent compte qu’ils sont malades, et en plus que ces cellules ne se développent pas pendant le traitement. En utilisant les mathématiques, ils ont développé un moyen pour déterminer la probabilité que certaines mutations existent chez un patient. En se basant sur ce fait, on peut déterminer quelle série de traitements sont nécessaires pour contourner cette résistance.
’Le modèle mathématique requiert le nombre de cellules cancéreuses existantes, le temps requis aux cellules pour se diviser et mourir ainsi que le temps à ces cellules pour s’endormir et se réveiller ensuite’ a dit Wodarz. ‘Une fois que vous avez ces chiffres, vous pouvez déterminer combien de médicaments doit être utilisé en combinaison pour s’assurer que les cellules mutantes qui sont résistantes aux médicaments, ne deviennent pas des problèmes.'
Les résultats de leur étude apparaitra dans le journal ‘Public
Library of Science One.’
Cette recherche était supportée en partie par une subvention de le ‘National Institutes of Health’ et une bourse d’études (Sloan Fellowship).
Autres liens :
Biographie du Professeur Natalia L. Komarova
http://www.senate.uci.edu/senateweb/5_F ... ovaBio.htm
Page web du Professeur Dominik Wodarz
http://wodarz.bio.uci.edu/Site_3/Welcome.html