lun. févr. 22, 2010 7:47 pm
Le terme le plus souvent employé en français est 'injection de lymphocytes du donneur' (ILD) qui est la traduction de ' donor Lymphocytes infusion' (DLI). Le terme 'infusion de lymphocytes du donneur ' est peu employé.
Voici donc quelques articles en français sur le sujet :
Rôle des lymphocytes T régulateurs dans la modulation de l’alloréactivité après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
‘La greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) allogénique est une approche largement utilisée dans le traitement d’hémopathies malignes ou non malignes. Les LyT du donneur alloréactifs vis-à-vis des antigènes majeurs et mineurs d’histocompatibilité du receveur sont responsables à la fois de la maladie du greffon contre l'hôte (GVHD pour « graft versus host disease ») et de l’effet anti-tumoral (GVT pour « graft versus tumor ») après allogreffe. Ce dernier effet bénéfique est mis en exergue dans le cadre de l’injection de lymphocytes du donneur (ILD) chez des patients en rechute d'une hémopathie maligne après allogreffe de CSH. Le rôle des LyT régulateurs (Treg) dans l’inhibition des effets alloréactifs après allogreffe de CSH a été clairement documenté, tant chez la souris que, plus récemment, chez l’homme. L’ILD constitue l’un des rares modèles d’immunothérapie adoptive anti-tumorale utilisée en routine clinique et donc une situation appropriée à l’étude du rôle d’un type cellulaire comme les Treg dans les effets cliniques attendus.’
Extrait de http://www.amgen.fr/pdfs/MAURY-Sebastie ... resume.pdf
L’ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOETIQUES A CONDITIONNEMENT ATTENUE (MINIGREFFE)
Auteur : M. BENAKLI – RM. HAMLADJI – R. AHMED-NACER
(Service d’hématologie-greffe de moelle osseuse. CPMC. Alger)
‘L’effet GVL a été magistralement démontré grâce aux résultats observés lors des injections de lymphocytes de donneurs allogéniques dans le cadre de rechutes après allogreffes de CSH et particulièrement au cours des leucémies myéloïdes chroniques (LMC) (5). Ces lymphocytes sont recueillis par cytaphérèses chez le donneur et injectés au patient. Ils ne sont pas rejetés car, lors de la rechute, l’hématopoïèse résiduelle et l’immunité restent le plus souvent en majorité celles du donneur. La quantité de lymphocytes injectés varie de 1x107 à 2x108 de CD3 par kilo de poids du receveur. Les lymphocytes sont injectés en une seule fois ou par paliers de doses croissantes. Les DLI sont plus efficaces en cas de rechutes moléculaires par rapport aux rechutes hématologiques.
Leur effet est souvent retardé et peut n’apparaître que plusieurs mois après l’injection et peut provoquer une GVH grave et/ou une insuffisance médullaire.
Le calendrier des injections lymphocytaires devrait tenir compte de l’évolution du chimérisme.
L’effet GVL des DLI est variable selon les pathologies :
- La LMC est la plus sensible, 3/4 des patients en rechute myélocytaire sont remis en rémission par les DLI mais ne sont pas efficaces par contre sur les rechutes en crise blastique.
- Dans les leucémies aigues myéloïdes (LAM), 30 % seulement répondent de façon transitoire aux DLI.
- Les leucémies aigues lymphoblastiques (LAL) sont, en général, peu sensibles aux DLI.
- Dans les hémopathies lymphoïdes (leucémie lymphoïde chronique,myélome multiple, lymphomes), leur efficacité est démontrée pour quelques cas seulement.’
Extrait de http://www.hematologie-dz.com/index.php3?page=ens_04
Dossier: La thérapie cellulaire
Cellules souches hématopoïétiques
‘Pour prévenir ou traiter les rechutes, on induit l'effet GVL en injectant au patient des lymphocytes T4 du donneur, selon un calendrier très précis et à des doses mesurées. Cette technique est surtout utilisée après une "mini-greffe" administrée au patient après une chimiothérapie ou une radiothérapie de moindre intensité, qui ne provoque pas la destruction totale de la moelle hématopoïétique. L'injection de lymphocytes permet de contrôler la bonne évolution du chimérisme: après une telle greffe, deux populations cellulaires coexistent, celle du receveur (qui n'a pas été détruite) et celle du donneur. Ce chimérisme est censé évoluer vers une prépondérance des cellules du donneur. Injecter des lymphocytes du donneur permet de faire pencher la balance du bon côté lorsque les cellules du receveur prennent le dessus. Ce traitement est parfois administré après une greffe classique, en cas de réapparition de la maladie initiale (détectée par biologie moléculaire).’
Extrait de http://www.chuliege.be/chuchotis/chucho ... ssier.html
Le Dr Perreault tente de voir comment les lymphocytes T, des cellules de l’organisme qui combattent les infections,
‘Il a été clairement démontré que des lymphocytes T prélevés chez un donneur en santé et injectés à des patients atteints de leucémie peuvent détruire les cellules cancéreuses. De fait, ces injections combattent plus efficacement le cancer que la chimiothérapie ou la radiothérapie.’
Extrait de http://www.cancer.ca/Canada-wide/Cancer ... lang=fr-CA
Allogreffes de cellules souches hématopoïétiques dans les hémopathies malignes et les aplasies médullaires : réalisation et complications
‘Enfin, dans certaines hémopathies malignes, l'injection de lymphocytes du donneur a transformé le pronostic des rechutes postgreffe.’
Extrait de http://www.em-consulte.com/article/12197/iconosup
Les nouvelles voies de recherche
http://books.google.ca/books?id=JKMqEGK ... ur&f=false
Intérêt des injections de lymphocytes allogéniques au cours de l‘allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
‘L‘effet antileucémique a été largement démontré par l‘utilisation des injections de lymphocytes du donneur permettant des régressions tumorales complètes dans le cadre des rechutes après allogreffes et ce, plus particulièrement dans la leucémie myéloïde chronique. L‘utilisation avec succès de cette thérapeutique s‘est accompagnée néanmoins de complications parfois graves telles que la GVHD et la myélosuppression. Aussi, l‘administration des ILD a évolué d‘une dose unique ou bulk dose à l‘escalade de dose qui reste le référentiel actuellement. De plus, l‘utilisation d‘ILD déplétées en CD8 et le contrôle de la dose initiale ont contribué à la diminution de l‘incidence et de la sévérité de la GVHD après les injections. Enfin, afin de réduire la toxicité et d‘augmenter la réponse immune, cette immunothérapie adoptive s‘est vue intégrée à de nouvelles stratégies de greffes, les allogreffes après conditionnement à intensité réduite où les ILD permettraient l‘obtention d‘une chimère hématopoïétique totale et l‘éradication de la maladie leucémique.’
Extrait de http://www.john-libbey-eurotext.fr/e-do ... icle.phtml
Le greffé de moelle osseuse en réanimation
‘Il existe différents types de " greffe de moelle osseuse " qui se définissent selon l’origine des cellules transfusées (greffes de moelle osseuse ou de cellules souches circulantes) ou selon le donneur (autologue s’il s’agit des cellules du patient lui-même prélevées au moment où le volume tumoral est faible ou après stimulation de la moelle osseuse par chimiothérapie ou facteurs de croissance, syngénique en cas de jumeau vrai, allogénique pour une autre personne). Les complications les plus graves sont surtout observées en cas d’allogreffe de moelle qui consiste donc à remplacer le tissu hématopoïétique anormal d’un malade par celui sain d’un donneur qui pourra être ou non HLA-compatible. Le greffon peut faire, avant administration au patient, l’objet de manipulations au laboratoire pour sélectionner (sélection positive) ou éliminer (purge) certains types de cellules, visant surtout à l’enrichir en cellules souches hématopoïétiques (CD34+) et à l’appauvrir en lymphocytes T impliqués dans la maladie du greffon contre l’hôte. Récemment s'est développé le concept de minitransplant qui consister à administrer des cellules souches circulantes d'un donneur compatble après un conditionnement réduit (par exemple fludarabine + sérum antilymphocytaire et éventuellement cyclophosphamide). Il va se former un chimérisme qui, via l'action des lymphocytes T du donneur, permettra de guérir le patient de son affection néoplasique. L'effet est lent à se manifester et il faut donc proposer cette approche pour des tumeurs qui ne menacent pas le patient dans l'immédiat (par exemple leucémie myéloïde chronique). Le principe est l'exploitation de l'effet "GVL" (graft versus leukemia) (1). ‘
Extrait de http://www.oncorea.com/Livres/Livre01/ch05.htm