

Voici la traduction d'une publication relative à la posologie de l'imatinib.
A prendre avec précautions.....................
Efficacité de l’escalade de doses d’imatinib dans les LMC en échec après traitement à dose conventionnelle.
L’imatinib entraîne 82% de rémissions cytogénétiques et à 5 ans, une survie sans évènement (accélération ou transformation) de 93%. En l’absence de réponse initiale, une majoration de la posologie est l’attitude la plus couramment observée par le prescripteur : quelle en est l’efficacité ? Jabbour et al nous rapportent les résultats de l’escalade de dose d’imatinib chez 84 LMC en phase chronique et en échec de traitement aux doses standards. Ces malades consécutifs appartenaient à une cohorte de 626 cas traités de novo par imatinib (246) ou après un échec de l’interféron. Les échecs hématologiques (n=21) et cytogénétiques (n=63) étaient définis selon les critères de Baccarani et al (2006). L’escalade de dose correspondait à un passage de 400 à 800 mg pour 72 malades et de 300 à 600 mg pour les 12 cas restants. Après un suivi médian de 61 mois à partir de la modification de dose, 69% des patients étaient en vie ; 40% étant en rémission cytogénétique, incluant 52% des patients initialement en échec cytogénétique et 5% de ceux en échec hématologique. A 2 et 3 ans, les survies globales et sans évènement étaient respectivement de 47% et 57%, et 76% et 84%. Ces résultats étaient durables puisque 88% des réponses cytogénétiques se maintenaient après deux ans de suivi. La tolérance était bonne, autorisant un maintient à un an des doses chez 76% des malades. L’escalade de dose d’imatinib est donc une bonne conduite thérapeutique en cas d’échappement/échec primaire aux doses conventionnelles de cette même drogue.
Rédacteur : Eric Wattel